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 Sujet n° 1101 |
le Néo-VTT |
le 05/10/2013 * 18:32
par MichelduBager
04/10/2013 VAE BH NEO CROSS vallée d'Ossau
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Le Néo-VTT
C’est bien connu : les montagnards et les sportifs en général ne
vieillissent pas. Leurs performances ne diminuent pas avec les ans. Ce sont plutôt
les nouveaux venus qui faussent la donne, « des forcenés ! » avec leur obsession du chrono, du dénivelé, avec leurs exploits inouïs, leurs
pratiques barbares, ultimes, et leur invraisemblable matériel hi-tech.
Les méfaits de l’âge sont un sujet tabou. Le
matériel d’escalade est bien rangé, il a juste quitté son râtelier pour le
grenier (mais il est toujours prêt à servir), celui de ski de rando sort moins
souvent et pour des objectifs plus modestes. Le VTT encombre toujours le
garage, bien graissé pour la prochaine, qui ne se fera jamais. Sans rien en
dire aux proches, ni même vraiment à soi-même, on se résigne.
Ah le VTT ! Il nous avait pourtant apporté
tant de bonheur en déboulant dans les années 80, nous faisant découvrir une
autre manière de parcourir la montagne ! Ça, on regrette vraiment, oui.
Hé bien moi qui adorais cette activité devenue
carrément trop dure, arrivé à la retraite, après des années d’interruption, je
viens de m’y remettre.
J’entends déjà les railleurs, VTTistes
élitistes, puristes du dérailleur. Pourtant, le choix était soit de me
morfondre dans la nostalgie, ne plus rien faire ou presque, me perdre dans
l’alcool, ou bien m’organiser pour continuer à profiter de la nature, de la
montagne, faire de l’exercice sans souffrir le martyre ni exploser mes
coronaires.
J’ai trouvé une astuce : le VVT
électrique. Les mêmes sensations, la souffrance en moins. Je peux aller plus
haut, plus loin, sur des chemins et sentiers que j’aurais cru impraticables. Je
passe aussi bien presque partout et même souvent bien mieux car dès le premier
½ tour de pédale, j’obtiens assez de vitesse pour garder l’équilibre, ce qui
est précieux lors des démarrages sur des rampes très raides. En dehors du pur
fun sur les sentiers escarpés, il y a aussi les marches d’approches vers les
sommets lointains, de plus en plus lointains au fur et à mesure que des chaines
ou des barrières viennent barrer les chemins, en général à juste titre. Parmi
les circuits répertoriés même ceux classés ' expert " ne me font pas vraiment peur. Une seule
réserve : éviter ceux où il y a du portage, car l’engin pèse son poids. Mais
je préfère encore partir à la découverte sur des terrains non balisés. Je
m’enfonce plus loin dans les bois, là où les cueilleurs de cèpes ne vont pas.
Je surprends dans un silence total une vie animale qui n’est troublée par aucun
engin ni même par d’autres visiteurs. Je découvre des paysages secrets et même
parfois un patrimoine oublié : ancien moulin, grange abandonnée, pont en
ruine, abreuvoir 18°…
Je suis en train d’explorer des secteurs qui
m’étaient inconnus et le seraient restés à jamais. Vous connaissez sans doute
comme moi un tas de pistes interdites (ou impraticables) de 5, 10, 15 km, et 400, 500, voire 1000 mètres de
dénivelé. Au-delà, je ne sais pas si la batterie continuera à alléger l’effort
des mollets. Car l’effort reste, on peut d’ailleurs réduire l’assistance au
strict nécessaire ou même l’arrêter, répartir la charge au mieux entre l’homme
et la machine. On peut ainsi en garder sous la pédale pour continuer la rando à
pied. Les muscles sollicités ne seront pas les mêmes et on se surprendra à
additionner de forts dénivelés sans fatigue particulière. Chercher l’itinéraire
qui permette d’aller le plus loin possible à vélo avant de poursuivre à pied ajoute
du piquant à l’exercice. Pour moi, c’est tout simplement GENIAL. Je me fais un
plaisir fou. J’assume mon âge, ce n’est pas une régression, au contraire un
nouveau départ, et même si les super
sportifs me snobent un peu, je n’ai pas de complexes à rouler sur mon
engin « paralympique ».
Les montagnards jeunes ou vieux s’y sont mis
depuis quelques années dans les Alpes. Chez nous, j’ai l’impression d’être un
oiseau rare dans cette pratique insolite et je cherche toujours des compagnons. Si vous êtes intéressé, faites-moi signe.
MichelduBagermichel.du.bager@gmail.com |
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